Communiqué du Président du 3 décembre
lundi 3 décembre 2007, par Admin
Ce matin, lundi 3 décembre 2007, un petit groupe se réclamant de la coordination étudiante a bloqué à nouveau l’entrée du centre Censier. Le vote étudiant du 29 novembre avait pourtant montré clairement la volonté du plus grand nombre de reprendre les cours (quelle que soit la position qu’on peut avoir vis a vis de la loi L.R.U.).
Le sang froid des étudiants empêchés d’accéder à leurs cours a permis d’éviter toute violence.
Je rappelle certains éléments concernant le vote à bulletins secrets du 29 novembre :
— Contre toute attente la participation, très forte, a été d’environ 20% (contre 4 % habituellement ) ;
— il est impossible de conclure de ce vote que 80 % des étudiants aient répondu à l’appel au boycott de la coordination : s’il en était ainsi, il faudrait également admettre que les A.G. qui réunissent au grand maximum 600 à 700 personnes sont régulièrement boycottées par 95 % des étudiants (15000 – 700)…
Quoi qu’on pense de la LRU, il est impossible de se satisfaire d’une telle confiscation du débat public nécessaire.
Mais il y a plus encore. Le blocage depuis bientôt 4 semaines fragilise les nouveaux entrants à l’université, décourage nos partenaires étrangers qui se tournent vers d’autres établissement pour la mobilité de leurs étudiants, jette le discrédit sur nos formations, voire conforte le point de vue critique et à courte vue des détracteurs des humanités. Comment répondre à l’impossibilité de délivrer les diplômes correspondant aux enseignements du premier semestre si les cours ne reprennent pas dans les plus brefs délais ? Tout le monde sait qu’à Paris 3 les solutions de rattrapage intensif sont très peu praticables par manque de locaux et d’appui logistique.
Dans cette situation, je continuerai de défendre l’intérêt des étudiants du service public en cherchant tous les moyens d’un dialogue démocratique que l’A.G., quelle que soit l’image qu’elle présente aux yeux de certains, ne peut à soi seule instaurer. Il faut d’autres instruments de discussion et de réflexion collective. Il faut surtout décevoir tous ceux qui espèrent le pourrissement de la situation et une confrontation brutale. Dans cet esprit je reçois demain les directeurs de composantes à l’occasion d’une réunion exceptionnelle sur le budget. Cette réunion sera l’occasion d’une consultation collégiale sur la paralysie de notre établissement.
Je ne me rendrai plus dans les A.G. organisées à Censier jusqu’au déblocage. J’invite les représentants de la coordination à convenir avec moi des modes d’organisation du débat, la condition étant évidemment la fin du blocage du centre Censier.
J’appelle à nouveau tous les étudiants et tous les enseignants, qui souhaitent que l’université retrouve son fonctionnement normal, à se rendre en masse et dans le calme à leurs cours demain mardi 4 décembre 2007 dès 9 h au plus tard et les jours qui suivent, afin de confirmer par leur présence la position de la majorité des usagers et des personnels.
Le Président