Depuis le début de la semaine, le mouvement anti loi Pecresse s'est amplifié, voyez plutot cette dépèche que j'ai pioché sur le site du Monde:"PARIS (Reuters) - Les blocages d'universités contre la loi sur l'autonomie des établissements se sont étendus mercredi en France, mais le gouvernement ne croit pas à une contagion d'un mouvement à ses yeux très politique.
Une dizaine d'universités sont touchées par le mouvement, selon le ministère de l'Enseignement supérieur, bien davantage selon les organisations. Selon l'Union des étudiants communistes, plus de 40 établissements sont ainsi touchés.
Bruno Julliard, le président de l'Unef, a en outre appelé mercredi soir les étudiants à "poursuivre et à amplifier la mobilisation dans les universités."
"Des victoires pour les étudiants sont possibles, elles pourront être acquises si nous poursuivons la mobilisation", a-t-il dit sur France 2.
D'abord lancés par des collectifs jugés proches des partis d'extrême-gauche ou du Parti communiste, qui demandent l'abrogation de la loi, les mouvements de blocages sont désormais soutenus par le syndicat Unef, proche du PS, qui réclame des modifications du texte.
Le Collectif contre l'autonomie des universités (CCAU) appelle pour sa part à des manifestations jeudi, notamment à Paris.
"Je ne crois pas qu'il y ait de contagion, je crois qu'il y a quelques mouvements souvent inspirés par des considérations très politiques qui, je le pense, n'auront pas de suite", a déclaré le Premier ministre François Fillon sur Europe 1.
Néanmoins, la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse a reçu l'Unef mercredi et devait rencontrer les autres syndicats jeudi et vendredi. Elle s'est dite opposée aux blocages, qui selon elle pénalisent les étudiants pauvres.
Les grévistes estiment que la loi sur l'autonomie des universités, adoptée durant l'été, risque d'accentuer les inégalités entre établissements en raison de recours sélectifs possibles à des financements privés.
"LOGIQUE DE SOLIDARITE"
Dans Le Monde, Bruno Julliard explique que son syndicat n'entend pas faire une mobilisation exclusivement sur la question de l'abrogation de la loi, un objectif qui ne lui "semble pas atteignable."
Outre des modifications importantes du texte sur l'autonomie, l'Unef demande des moyens supplémentaires et des modifications du budget 2008 pour l'enseignement supérieur.
Dans la nuit de mardi à mercredi, les forces de l'ordre sont intervenues pour empêcher les étudiants en grève d'occuper la Sorbonne, haut lieu de la contestation étudiante et symbole souvent saisi par les mouvements de protestation, comme en 2006 lors des grèves anti-CPE, a-t-on appris de source policière.
A Toulouse, le blocage de la faculté du Mirail se poursuivait mercredi.
A Nantes, les étudiants ont voté dans la matinée le blocus des facultés de sociologie, de lettres et de langues, pour protester contre la loi sur l'autonomie des universités.
L'assemblée générale a rassemblé quelque 700 étudiants, qui ont approuvé le mouvement à une large majorité, sous les applaudissements.
"Il y a un mois et demi, quand on a démarré la distribution des tracts, on ne pensait pas qu'on pourrait réunir 700 personnes dans un amphi, tant la loi était complexe et technique", explique Mathias Tessier, de l'Unef.
"Notre travail d'information a été utile", ajoute-t-il, tout en se refusant à comparer le mouvement à celui contre le Contrat première embauche (CPE) en 2006.
Dans une "logique de solidarité", des étudiants entendent participer aux manifestations de cheminots et d'autres secteurs concernés par la réforme des régimes spéciaux le 14 novembre, ainsi qu'à celle des enseignants le 20 novembre, a souligné Mathias Tessier.
A Rouen, a été également votée en assemblée générale la poursuite du blocage de la faculté de lettres et son extension à la faculté des sciences.
Dans le Nord, l'université de Lille I (Sciences) a rejoint celle de Lille III (lettres et histoire), déjà bloquée la veille par les étudiants grévistes.
Plusieurs centaines d'étudiants réunis en Assemblée générale dans les locaux de l'université Lyon 2 ont voté mercredi après-midi leur participation aux manifestations des 14 et 20 novembre prochain des agents de la SNCF et des services publics.
Ils ont également décidé de voter le principe de la grève à partir de jeudi, sans toutefois bloquer l'accès aux universités. "Nous demandons le retrait de la loi Pécresse", explique Pascal Ferren, responsable de Sud-Etudiant.
A l'université des Tanneurs de Tours (Indre-et-Loire), le blocage a été voté pour l'UFR Lettres jusqu'à lundi prochain.
Dans le Languedoc-Roussillon, des barrages filtrants étaient toujours installés mercredi sur plusieurs accès de la principale université de Perpignan.
Les étudiants de la faculté des lettres d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) ont opté mercredi pour le blocage de l'établissement afin de protester contre les "menaces de privatisation."
Le mouvement de grève et de blocage déclenché mardi à l'université de sciences humaines de Rennes 2 a été reconduit pour 24 heures mercredi par un vote à main levée lors d'une assemblée générale qui a rassemblé environ 1500 étudiants."
Qu'en pensez-vous? Et Paris III dans tout ça, est-ce que ce mouvement arrivera à ses portes?